tetiere-procto-alerte
Juin 2016
L'article du mois à connaître :

The outcome of fistulotomy for anal fistula at 1 year:
a prospective multicentre French study

Colorectal Dis. 2016 Mar;18(3):279-85.
Appréciation
appreciation-4
Mots clefs :
anal fistula, high transphincteric fistula, low fistula, anal incontinence, fistulotomy, seton

Des éléments d’information actualisés pour nos patients à opérer de fistule.


La fistulotomie guérit les fistules dans 95 à 60% des cas selon les séries avec des techniques variables selon les centres et un risque d’incontinence anale dans 5 à 40%. Afin de contrôler ce risque, des techniques d’obstructions des fistules ont été proposées. Nous avons donc à choisir entre les techniques d’épargne efficaces une fois sur deux et la fistulotomie avec des résultats très disparates dans la littérature.
Cette étude a évalué les résultats de la fistulotomie réalisé par 10 proctologues en France afin d’aider à mieux orienter la décision thérapeutique.

Ainsi,133 patients avec une fistule anale basse traitée en un temps (groupe A) et 66 patients avec une fistule haute traitée en 2 temps (groupe B) ont été évalués avant la chirurgie et un an après (par auto-questionnaire).
  • Dans le groupe A, le score de Wexner était 1/20 avant et 2 après (p=0,032).
  • Dans le groupe B, ce score était 1 avant la chirurgie et 4 après (p < 0,001).
    Par ailleurs, 82% des patients n’ont pas eu de modification de leur continence, mais 7% ont eu une aggravation, et 11% une amélioration du score supérieur à 5 points (la disparition des suintements de la fistule guérie). Les 2 facteurs de risques indépendants d’incontinence étaient le sexe féminin et la diarrhée.
La morbidité semble négligeable pour les fistules basses qui peuvent donc être traitées par fistulotomie (en dehors du Crohn). En cas de fistule haute, le choix se fait entre la fistulotomie avec 97% de guérison à 1 an et un risque de 7% d’incontinence ou une technique d’épargne sphinctérienne avec 40 à 50% de guérison et un risque presque nul d’incontinence.

À suivre...

Laurent Abramowitz, Paris