Le but

Examiner votre périnée, votre anus et éventuellement votre rectum. Cet examen est indispensable pour expliquer vos symptômes, poser un diagnostic et proposer un traitement adapté, ce que ne permet pas un simple interrogatoire.

Qui le réalise ?

Cet examen peut être réalisé par tout médecin, néanmoins seuls les médecins gastro-entérologues, proctologues ou chirurgiens digestifs réalisent habituellement un examen complet associant un examen clinique classique, une anuscopie, voire une rectoscopie.

Quelle préparation est nécessaire ?

L’examen ne nécessite pas de préparation préalable, ni de jeûne. Sauf indication de votre médecin ne faites pas de lavement rectal au préalable.

Comment se déroule l’examen ?

L’examen proctologique est rapide et généralement indolore.

Il est précédé d’un entretien avec le médecin à qui vous raconterez les motifs de votre visite et qui vous posera ensuite quelques questions. Il recherchera des douleurs, un saignement, des écoulements, une tuméfaction, des troubles du transit intestinal et se renseignera sur vos antécédents personnels et familiaux.

Après vous être dévêtu (« le bas » suffit), vous vous installerez sur une table d’examen.

Selon les cas l’examen est réalisé soit en position génu-pectorale, les avant-bras pliés et posés sur la table (fig. 1), soit allongé sur le côté gauche, les genoux fléchis et remontés vers la poitrine (fig. 2).

Figure 1 : Position genu-pectorale.
Figure 2 : Position en décubitus latéral

Le médecin, les mains gantées, commencera par regarder l’anus en écartant les fesses. Pour bien voir il déplissera les plis radiés de l’anus qui peuvent par exemple cacher une fissure (fig. 3). Il peut vous demander de pousser comme si vous alliez à la selle afin de faire sortir des hémorroïdes internes (prolapsus hémorroïdaire) ou pour rechercher un prolapsus du rectum.

Figure 3 : Une fissure est visualisée en déplissant les plis de la marge anale.

Le deuxième temps de l’examen est la palpation du bord de l’anus (à la recherche d’une zone douloureuse tuméfiée ou indurée). Puis le médecin introduit doucement son index ganté et lubrifié dans le canal anal, puis plus haut dans le rectum. Cet examen permet de rechercher une tuméfaction, une douleur localisée, une induration, un orifice interne de fistule anale. Il permet en outre d’apprécier le tonus des sphincters de l’anus à l’état basal et lorsque vous serrez l’anus comme pour vous retenir. Les hémorroïdes internes ne sont pas palpables (sauf en cas de thrombose hémorroïdaire interne).

L’étape suivante est l’anuscopie pratiquée avec un spéculum pour anus (fig. 4). Cet examen permet de voir le canal anal où l’on trouve les hémorroïdes internes et le bas du rectum (fig. 5).

Figure 4 : Anuscopie
Figure 5 : Vue d’anuscopie, hémorroïdes internes.

Enfin, selon le même principe, une rectoscopie à l’aide d’un tube rigide plus long peut compléter l’examen et visualiser le rectum de façon indolore.

Cet examen peut être complété par un examen gynécologique chez la femme et si nécessaire par un examen clinique plus général.

Ces examens ne sont normalement pas douloureux. Toutefois certaines pathologies (fissure anale par exemple) peuvent les rendre pénibles, le médecin adaptera son examen à votre cas.

Rédaction : Dr Agnès Senéjoux décembre 2008
mise à jour mai 2022

Crédit photos : F. Pigot ; illustrations : Johnson & Johnson