Les douleurs post opératoire chroniques (DCPO) sont fréquentes principalement en raison du nombre d’intervention qui sont réalisées par an. Elles altèrent la qualité de vie des patients mais aussi de façon latérale, des opérateurs. Pourtant aucun des acteurs n’est le plus souvent « responsable moralement » (pas de fautes) de la situation.
Les risques de DCPO sont liés d’une part au type de chirurgie (localisation, importance, durée…), d’autre part à la façon dont s’est passée la période péri opératoire (type d’anesthésie, douleurs péri opératoires, complications, reprise..), et enfin du patient lui même (antécédents de douleurs fonctionnelles, de maladie particulières, histoire de vie, sexe, âge…).
Les mécanismes à l’origine des DCPO sont nombreux mais font principalement appel aux lésions nerveuses et au dysfonctionnement induit ou majoré du système nocicepteur (hypersensibilisation).
Reconnaître ces facteurs de risque permettrait de proposer des protocoles adaptés non seulement au geste incriminé (type de chirurgie, anesthésie particulière, gestion de la douleur péri opératoire), mais aussi au patient (indication opératoire , prévention et traitement de l’hypersensibilisation, prévention et traitement des douleurs péri opératoires, reconnaissance de leur réalité).
Société Nationale Française de Colo-Proctologie