Congrès 2011 - CARCINOME ÉPIDERMOÏDE DE L’ANUS

Orateurs : Pr T Aparicio (Bobigny)

Le niveau de preuve de l’efficacité d’une chimiothérapie palliative dans les formes métastatiques est quasiment nul. Il n’y a pas d’étude comparant la chimiothérapie à des soins de confort exclusif dans cette localisation. Les recommandations actuelles du TNCD sont en faveur d’un traitement par chimiothérapie exclusive en cas de métastases synchrones avec éventuellement une colostomie de décharge en cas d’incontinence très invalidante. Cette attitude est argumenté par le fait que les formes métastatiques d’emblée sont souvent des tumeurs agressives d’évolution rapide. En cas d’efficacité de la chimiothérapie les symptômes liés la tumeur primitive seront améliorés et en cas d’inefficacité de la chimiothérapie le pronostic sera mauvais à court terme en raison de la progression métastatique.
Cependant, en cas d’une tumeur paucimétastatique avec symptomatologie locale invalidante la question d’un traitement classique par radiochimiothérapie de la tumeur primitive peut être posée en RCP. En effet, ce traitement peut mettre à l’abri d’une évolution locale particulièrement pénible. Il ne doit être proposé cependant que si la maladie métastatique n’est pas menaçante, le patient en bon état général et informé des enjeux du traitement. Ensuite une chimiothérapie palliative pour retarder l’évolution des métastases doit être proposée.