Environ 18 % des candidats à une intervention proctologique sont sous antiagrégants plaquettaires (AAP). Ceux-ci augmentent le risque hémorragique du geste effectué. Chez les patients coronariens, arrêter les AAP est un facteur de risque majeur d’accident thrombotique sévère ou létal. Ces deux risques étant antagonistes, les deux auteurs ont travaillé sous l’égide de l’HAS pour élaborer des propositions sur la gestion des AAP lors des actes instrumentaux et chirurgicaux de proctologie.
Selon la technique du consensus formalisé et après une revue exhaustive de la littérature le groupe de pilotage a soumis à un groupe de cotation et de lecture (membres de la SNFCP) ces propositions : une fiche de synthèse des recommandations sur la gestion des AAP en proctologie a été validée et est disponible sur le site de l’HAS (www.has.fr).
Les messages principaux en sont : évaluer les risques hémorragiques et thrombotiques (fiche navette), maintien d’au moins un AAP, en général l’aspirine, tracer l’information et les recommandations pour la reprise des AAP et bien impliquer le patient.