Symptômes :

  • Toujours présents : faux besoins défécatoires / polychésie, émissions glairo-sanglantes, douleur intra rectale à type de pesanteur, et/ou brûlure, épreintes et ténesmes
  • Parfois présents : fébricule, dysurie, adénopathie inguinale sensible

Pièges diagnostiques :

  • Le diagnostic de rectite est facile en rectoscopie, toutefois ne pas passer à côté des formes très courtes
  • La chlamydiose type lymphogranulomatose vénérienne (LGV) peut prendre une forme pseudo tumorale
  • Les autres causes sont évoquées par le contexte : post radique et mécanique (syndrome du prolapsus muqueux intra rectal)
  • Le principal diagnostic différentiel est la rectite d’origine inflammatoire

Ce qui fait évoquer le diagnostic :

  • L’origine infectieuse devra toujours être envisagée et donc recherchée devant une rectite
  • Il n’y a pas de particularité clinique
  • On recherche un rapport sexuel anal non protégé dans les 3 semaines précédant le début des symptômes, toutefois, cette notion n’est pas toujours évidente à aborder pour les patients
  • Le diagnostic de certitude repose sur des prélèvements microbiologiques pour RT-PCR sur écouvillon rectal (Gonocoque, Chlamydia, Herpès en cas de doute clinique). A noter que certains autres agents infectieux peuvent donner un tableau de rectite, mais sont classiquement responsables de colites plus étendues (Clostridium difficile, Campylobacter jejuni, Shigelles…)
  • Les biopsies à visée anatomopathologique ne sont pas obligatoires si le contexte est évocateur, mais elles peuvent être évocatrices

Risque évolutif :

  • Transmission aux partenaires sexuels
  • En dehors de la gêne fonctionnelle, la rectite infectieuse ne présente pas de grand risque évolutif

Traitement :

Pour éviter la contagion, et soulager au plus vite les malades, une antibiothérapie empirique est débutée sans attendre les résultats des prélèvements bactériologiques, puis adaptée secondairement

https://www.snfcp.org/fiches-pratiques/fiches-techniques/maladies-sexuellement-transmissibles-et-dermatologie/antibiotherapie-empirique-cas-de-suspicion-dinfection-sexuellement-transmissible-ano-rectale-novembre-2015/

Surveillance :

Consultation à :

  • 3 semaines pour vérifier l’amélioration clinique
  • 3 mois pour vérifier la cicatrisation muqueuse

En images

Aspect rectoscopique de chlamydiose rectale type LGV
Rectite gonococcique
Rectite ulcérée et purpurique de RCH
Rectite ulcérée et purpurique de RCH

Dr Charlotte Favreau-Weltzer, pour le Comité du Site de la SNFCP, août 2020