Il n’existe pas une cause unique, définie, responsable des troubles de la continence mais souvent plusieurs facteurs contribuent aux accidents d’incontinence. En cela, l’incontinence est un symptôme (une plainte) et non une maladie.
L’incontinence fécale survient lorsque les forces de résistances de l’anus sont diminuées ou lorsque les capacités de réservoir du rectum sont dépassées.
- La première situation est la plus fréquente et est observée lorsque les sphincters de l’anus sont endommagés. Ce défaut peut être lié à une plaie ou une déchirure passée des sphincters de l’anus ou à des troubles de la commande nerveuse de ces muscles. On retient comme facteurs habituellement responsables de ces mécanismes : les évènements chirurgicaux qui ont porté sur l’anus, les complications de l’accouchement et les traumatismes indirects des nerfs du petit bassin (efforts importants de poussée chez des personnes constipés chroniques, accouchements difficiles).
- La deuxième situation est rencontrée quand il existe des anomalies de la paroi du rectum (inflammation, tumeur,…) ou quand son contenu est excessif. Cela peut être lié à des maladies inflammatoires ou des évènements chirurgicaux mais également à des suites de radiothérapie dans le cadre de néoplasie prostatiques, rectales ou gynécologique. Par ailleurs, le dérèglement de la sensibilité du rectum par le fait de différer les exonérations par rapport au moment où le besoin est ressenti est aussi un fait qui entre en jeu dans l’incontinence liée à des anomalies de paroi du rectum.

Ces données schématiques peuvent se compliquer du fait de l’intrication fréquente des anomalies entre elles. Par exemple, une mauvaise vidange rectale du fait d’une constipation chronique sévère peut entrainer un relâchement excessif du sphincter anal.