Tout acte sexuel commis avec violence ou contrainte est interdit par la loi

Toujours

  • L’accueil, l’examen et le suivi prendront compte de la dimension psychologique du traumatisme
  • La conduite à tenir sera adaptée selon le délai écoulé depuis l’agression, de l’éventuelle urgence médicale et/ou psychique
  • Que le médecin soit requis par une autorité judiciaire ou que la victime se présente spontanément l’examen, les prélèvements et le contenu du certificat médical seront identiques

Prise en charge pratique

  • TOUJOURS rédiger un certificat médical initial (un exemplaire remis, une copie conservée) mentionnant les prélèvements faits
  • La simple observation médicale ne sera pas suffisante si une plainte est déposée ultérieurement
  • Effectuer des prélèvements locaux avant de débuter l’examen :
    • Prélèvement local pour recherche d’IST (Chlamydia, Gonocoque en PCR)
    • Recherche de sperme et d’ADN dans les 72 heures, sur la marge anale et dans le rectum par des écouvillons à faire sécher avant de mettre dans un tube, doubler les prélèvements et les conserver en lieu sûr en vue d’une éventuelle réquisition judiciaire
  • Mettre dans une enveloppe kraft les vêtements souillés, les conserver identifiés en lieu sûr en vue d’une éventuelle réquisition judiciaire
  • Faire un examen clinique complet (général et loco-régional) prudent, après information
  • Prescrire un bilan biologique : bHCG (même en cas en l’absence de pénétration vaginale), syphilis, VIH, sérologies hépatites B et C (+ contrôle à un mois)
  • Eventuelle recherche de toxiques (en cas de suspicion de soumission chimique) possible jusqu’à 5 jours dans le sang et 15 jours dans les urines
  • Même en l’absence de pénétration vaginale, chez la femme en capacité de procréer et si l’agression date de moins de 72 heures, proposer une contraception du lendemain
  • Eventuellement prescrire un traitement empirique d’IST
  • Après avis auprès d’un service spécialisé, éventuellement prescrire un traitement antiVIH
  • Conseiller à la victime de déposer une plainte

Prévoir un suivi, éventuellement en service spécialisé, revoir la victime à 2-3 jours pour suivi des éventuelles lésions, rendu des résultats des examens, réévaluation des éventuels traitements mis en route

Annexes

Dr François Pigot, pour le Comité du Site de la SNFCP, août 2020