Lésions cutanéo-muqueuses secondaires à une infection sexuellement transmissible par le virus HPV (human Papilloma virus), quelqu’en soit le génotype (oncogène ou non)
Le préservatif ne protège pas de la contamination par HPV
Facteurs de risque : VIH, partenaires sexuels multiples, rapports anaux
Eléments clés
- Ne pas focaliser sur la question de la sexualité anale qui n’est pas un préalable obligatoire à des condylomes
- Rechercher les localisations intra-anales
- La disparition spontanée est possible mais rare
- On propose donc un traitement médical (imiquimod) ou une destruction. Ensuite les patients seront suivis régulièrement les premiers mois (récidive fréquente)
- Dépistage systématique des populations à risque car portage souvent asymptomatique (patient VIH)
- Prévention par vaccination par Gardasil nonavalent +++ (recommandé chez les jeunes filles âgées de 9 à 13 ans, chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes âgés de 9 à 26 ans et chez les patients immunodéprimés âgés de 11 à 19 ans)
Gravité
- Forme pseudo-tumorale de Büschke-Löwenstein
- Ne pas méconnaitre une lésion pré-cancéreuse (dysplasie intra-épithéliale de bas ou haut grade : LSIL ou HSIL) voire un carcinome épidermoïde de l’anus
Examens complémentaires
- Dépistage des autres infections sexuellement transmissibles (IST) : sérologies VIH, VHA, VHB, VHC, syphilis, recherche de gonococcie et de chlamydiose
- Consultation gynécologique avec frottis cervico-vaginal
- Pas de dépistage ORL systématique
Grandes lignes du traitement
Médical | █ █ █ | Traitement topique par imiquimod possible | |
Chirurgical | █ ░ ░ | Destruction des lésions par infrarouges, bistouri électrique ou laser. Traitement possible en consultation sous anesthésie locale si lésions peu nombreuses ou de petites tailles, sinon au bloc opératoire sous anesthésie générale. Histologie systématique au moins des éléments les plus anormaux. |
Comité du site 2019
Dr Charlotte Favreau-Weltzer, Dr Paul le Naoures, Dr Alix Portal, Dr Aurélien Vénara, Dr François Pigot.