Confirmer le diagnostic
Evoqué dès l’examen clinique devant des caractéristiques assez typiques de carcinome (lésion bourgeonnante ou ulcérée, irrégulière, dure…).
Le diagnostic passe par l’analyse anatomopathologique d’un fragment biopsique de la lésion suspecte.
Ne pas hésiter à biopsier des lésions moins typiques.
L’histologie doit confirmer le caractère invasif du carcinome avec le franchissement de la membrane basale, et une invasion au minimum du chorion sous-jacent.
Statut HPV et surexpression de la protéine p16
La recherche d’HPV16, génotype majoritairement rencontré dans les cancers de l’anus, par frottis anal, n’est pas recommandée. N’influencerait ni le traitement ni la surveillance ultérieure.
Vous lirez sur le compte rendu d’anatomopathologie une appréciation de la surexpression de la protéine oncogène p16 (à ne pas confondre avec le HPV16).
L’absence de détection d’un génotype HPV ou l’absence d’expression de p16 sont des facteurs de mauvais pronostic.
Eliminer d’autres IST
Les HPV oncogènes sont associés à 90% des cancers de l’anus, ils sont sexuellement transmis. Cela incite à rechercher une IST associée.
La séropositivité pour le VIH augmente le risque de développer un cancer de l’anus.
On demandera au moins une sérologie HIV.
Auteurs : Maxime COLLARD, Charlotte FAVREAU-WELTZER, François PIGOT,
Alix PORTAL, Anne-Laure RENTIEN, Pierre TRÉMOLIÈRES, Aurélien VENARA,
Véronique VENDRELY, Carine VISÉE.
Aout 2023.